Le suicide est l'un des sujets les plus difficiles à aborder, mais il touche profondément les individus, les familles et des communautés entières. Mieux nous le comprenons, mieux nous sommes en mesure de réagir avec compassion, de briser la stigmatisation et d'offrir notre soutien.
Se suicider, c'est mettre fin à sa propre vie. Pour certains, cela peut sembler le seul moyen d'échapper à leur douleur, qu'elle soit émotionnelle, mentale ou même physique. L'utilisation du terme « mort par suicide » au lieu de phrases désuètes telles que « s'est suicidé » permet d'éliminer le jugement et de mettre l'accent sur l'empathie.
Une « tentative de suicide » se produit lorsqu'une personne tente de mettre fin à ses jours mais survit. Il s'agit d'un signal d'alarme critique indiquant qu'ils ont besoin d'un soutien immédiat et continu.
Alors que beaucoup pensent que le suicide est rare dans les communautés musulmanes, les recherches montrent le contraire. Une étude de l'université de Stanford a révélé que les musulmans sont deux fois plus susceptibles de tenter de se suicider par rapport aux personnes d'autres confessions. Rien qu'au Canada :
· 12 % des personnes ont déjà pensé au suicide.
Ces chiffres signifient que le silence n'est pas une option. La foi, la communauté et la culture sont de puissantes sources d'espoir, mais uniquement si nous parlons ouvertement et fournissons une aide accessible.
Si vous êtes aux prises avec des pensées suicidaires, n'oubliez pas que vous n'êtes pas vos pensées et que vous n'êtes pas seul. Ce qui semble permanent aujourd'hui peut changer avec le temps, le soutien et les bons outils d'adaptation.
Nous avons entre 50 000 et 70 000 pensées par jour. Ils ne sont pas tous rationnels, utiles ou ne nous permettent pas d'atteindre un potentiel plus élevé. Il est important de filtrer les pensées qui sont automatiques, négatives, pessimistes ou qui s'auto-sabotent. Votre esprit peut présenter des scénarios déformés et désespérés lorsque vous ressentez une douleur émotionnelle. Elles ne reflètent pas toujours fidèlement la réalité.
Ce n'est pas parce que vous vous sentez mal que la situation est mauvaise. Les sentiments vont et viennent. Il est important de vous rappeler les moments où vous avez ressenti un sentiment similaire et de vous en servir pour vous aider à gérer votre émotion actuelle. Vous pouvez vous sentir indigne ou désespéré, mais ces émotions sont temporaires. Ils ne définissent ni votre valeur ni votre avenir.
Déplacez « Il n'y a pas d'issue » par « Je n'ai pas encore trouvé la solution ». De petits changements de langue peuvent changer votre façon de voir les choses. Parmi les autres questions que vous pouvez vous poser, citons : Est-ce que je veux vraiment sortir de cette vie, ou est-ce que je veux simplement me sortir de ce problème ? Est-ce que je mets vraiment fin à ma douleur et à ma souffrance, ou est-ce que je vais simplement transférer la douleur aux amis et aux proches que je laisse derrière moi ?
Identifiez ce que vous ressentez réellement. Déconstruire nos émotions permet de les rendre moins intenses et moins effrayantes. Cela nous aide à définir nos valeurs fondamentales et à identifier nos besoins immédiats. L'évitement émotionnel sera votre ennemi en matière de régulation émotionnelle. Étiquetez vos émotions : « Je suis anxieuse », « Je me sens seule ». Nommer ce qui se passe peut vous aider à vous sentir plus en contrôle.
Notez tout ce qui vous dérange sans le modifier ni le juger. Désencombrer votre esprit vous aidera à gérer vos éléments déclencheurs et tous les facteurs qui contribuent aux pensées suicidaires de manière proactive. Cela aide à désencombrer votre esprit et à réduire la surcharge.
Créez un emploi du temps et planifiez votre journée en vous fixant des objectifs. Soyez indulgent envers vous-même si vous ne pouvez atteindre qu'un seul objectif de votre liste ! Lorsque les symptômes dépressifs atteignent leur paroxysme, utilisez des stratégies de soins personnels à faible impact. Lorsque la productivité augmente et que les symptômes dépressifs se stabilisent, adoptez des stratégies de soins personnels plus difficiles, comme faire de l'exercice, faire du yoga ou sortir avec des amis. La structure peut apporter de la stabilité à des émotions chaotiques.
Parlez-en à quelqu'un en qui vous avez confiance, qu'il s'agisse d'un ami, d'un membre de votre famille ou d'un collègue. Une aide professionnelle est disponible 24h/24 et 7j/7 par le biais des lignes de prévention du suicide et des services de santé mentale musulmans.
Si vous êtes en danger immédiat, veuillez appeler le 911 ou Parlez de Suicide Canada au 1-833-456-4566. Vous pouvez également contacter Santé mentale de Nisa pour 5 séances de conseil professionnel gratuites ou Service d'assistance téléphonique Nisa; une ligne d'assistance confidentielle sans jugement disponible 16 heures par jour dans 5 langues différentes.