Lorsqu'une personne est aux prises avec des pensées suicidaires, il peut être effrayant d'intervenir. Vous craignez peut-être de dire la mauvaise chose ou d'empirer les choses. Mais le silence peut les laisser encore plus seuls. Se présenter calmement, avec compassion et sans jugement peut vraiment faire la différence, même si vous ne savez pas exactement quoi dire.
Trouvez un endroit calme et privé où la personne se sent en sécurité. Évitez d'avoir cette conversation en public ou lorsque l'un de vous est pressé. L'ouverture de la personne peut prendre un certain temps et vous devez éviter de précipiter le processus dans la mesure du possible.
Au lieu de dire : « Tu as l'air déprimé » ou « J'ai remarqué que tu agis comme un fou ou un psychopathe », essayez :
« J'ai remarqué que tu étais plus calme ces derniers temps, et je m'inquiète pour toi. »
Les déclarations « je » se concentrent sur vos observations sans que l'autre personne ne se sente jugée ou sur la défensive. Essayez de garder les déclarations plus neutres pour éviter de faire croire à l'autre personne que quelque chose ne va pas chez elle.
Résistez à l'envie de « régler » le problème immédiatement. Parfois, la chose la plus efficace que vous puissiez faire est simplement d'écouter et de valider leurs sentiments :
« Cela semble vraiment douloureux. Je suis désolée que tu traverses ça. »
Valider leurs sentiments ne signifie pas que vous devez être d'accord avec eux ou avec leur décision de vouloir se suicider. Il met plutôt l'accent sur le fait que vous reconnaissez leur douleur et que vous leur donnez un espace pour qu'ils puissent partager leurs sentiments.
Votre ton, vos expressions faciales et votre posture en disent long. Restez ouvert, calme et stable. Évitez d'avoir l'air choqué, en colère ou dédaigneux.
Il est important de maintenir un langage corporel ouvert et de faire preuve d'empathie. Réagir à quelqu'un qui dit vouloir mourir sous le choc ou qui lui dit que c'est interdit va l'amener à fermer ses portes. Maintenez un contact visuel et des expressions faciales neutres.
En tant qu'êtres humains, il est naturel pour nous de tirer des conclusions hâtives ou de partager nos propres opinions. Mais ce n'est pas le moment de moraliser ou de débattre de la question de savoir si le suicide est « bien » ou « mal ». Ce type d'approche peut entraîner davantage de honte et d'isolement.
Encouragez-les à partager davantage en leur posant des questions simples comme :
Ces types de questions ne portent pas de jugement et permettent à la personne de partager ce qu'elle ressent sans que nous en supposions quoi que ce soit. Ils peuvent également susciter davantage la réflexion et permettre à la personne d'en savoir plus sur les raisons pour lesquelles elle se sent d'une certaine façon.
Votre rôle n'est pas de remplacer l'aide professionnelle, mais de combler le fossé qui y mène. Offre à :
Si vous pensez que quelqu'un est en danger immédiat, ne le laissez pas seul. Appelez le 911 ou ligne de prévention du suicide.
N'oubliez pas : Il n'est pas nécessaire d'avoir toutes les réponses pour faire la différence. Parfois, une présence calme et sans jugement est la première étape pour aider quelqu'un à choisir la vie. En fin de compte, faire preuve de patience, d'empathie et de présence peut être la forme la plus puissante de prévention du suicide.